Après avoir conduit l’évaluation à mi-parcours de l’ambitieux programme de R&D NANO2017 sur les semiconducteurs (près de 700 millions d’euros), inno TSD et Collaborative People sont de nouveau missionnés par la Direction Générale des Entreprises pour en réaliser l’évaluation ex-post.
Depuis plus de 60 ans, l’industrie des semiconducteurs fait face à des enjeux d’innovation croissants : des produits toujours plus puissants, mais aussi plus petits et consommant moins d’énergie. Ce rythme d’innovation impose aux industriels mondiaux d’investir massivement dans la recherche et aujourd’hui, seuls quelques acteurs restent dans la course à la miniaturisation des puces.
Les gouvernements du monde entier accordent un intérêt tout particulier à ce secteur. La Chine, les Etats-Unis, Taïwan financent massivement des programmes de recherche en nanoélectronique.
L’enjeu est à la hauteur du caractère stratégique du secteur. Les semiconducteurs constituent en effet un axe de développement et de recherche stratégique au niveau mondial. Ils sont les [composants clés]de nombreux produits pour des applications stratégiques : de la défense à la 5G, en passant par la santé, l’automobile, les mobiles ou l’aéronautique. Par ailleurs, cette industrie représente un poids croissant dans l’économie mondiale avec une croissance exceptionnelle depuis 2016 pour atteindre près de 500 milliards de dollars en 2018.
L’Europe apparaît comme un acteur mineur sur le secteur mais son tissu industriel conserve des acteu rs forts. Ainsi en France, autour de Grenoble, STMicroelectronics, Soitec, le CEA-LETI et un grand nombre de PME de haute technologie constituent un écosystème dynamique et ouvert.
Afin de soutenir cet écosystème et de favoriser la compétitivité des acteurs par le financement de projets d’innovation différentiant, la France a lancé en 2013 le programme NANO 2017. Doté de près de 700 millions d’euros, NANO 2017 vise à soutenir l’innovation dans la filière nanoélectronique. Il porte sur la R&D menée par l’entreprise ST Microelectronics et son écosystème grenoblois, notamment le CEA, SOITEC, et de nombreuses PME et startups. En retour, cette stratégie doit permettre de renforcer des savoir-faire technologiques, de structurer l’écosystème et de générer une activité économique compétitive sur le territoire.
Après l’évaluation à mi-parcours du programme en 2017, la Direction Générale des Entreprises a de nouveau fait appel au partenariat inno TSD – Collaborative People pour en conduire l’évaluation finale. Cette évaluation ex-post, qui sera conduite au sein de inno TSD par l’équipe Camille Begon et Benoît Masquin, capitalisera sur notre expérience et expertise sur l’évaluation des politiques publiques touchant à l’innovation et aura un focus délibérément quantitatif avec notamment un volet économétrique. Les résultats sont attendus pour avril 2020.