Deux études récentes de l’OCDE et de l’ANRT montrent que la France reste parmi les pays les plus généreux en aides fiscales à la R&D, mais voit sa compétitivité se dégrader sur le coût du chercheur.
Aides à l’innovation : les données clés en 2025
Dans un contexte de pression budgétaire et de concurrence technologique mondiale, deux rapports publiés au printemps 2025 permettent de mieux comprendre le positionnement de la France dans la politique de soutien à l’innovation :
- OCDE – Avril 2025 : focus sur le poids des incitations fiscales à la R&D
- ANRT – Mars 2025 : étude comparative sur le coût du chercheur après CIR
Le soutien fiscal à la R&D reste un levier majeur au niveau mondial
D’après l’OCDE, les incitations fiscales à la recherche (CIR, CII) sont devenues le principal mode de soutien public à l’innovation, représentant en moyenne 55 % du soutien total dans les pays de l’OCDE — et jusqu’à 85 % en Chine.
- 34 pays de l’OCDE sur 38 proposent des dispositifs fiscaux, avec une attention particulière portée aux PME, qui bénéficient de taux de subvention supérieurs à ceux des grandes entreprises.
- La France, le Portugal et l’Islande figurent parmi les pays les plus généreux en soutien fiscal à la R&D (France : 0,28 % du PIB en 2023).
- Après une période de hausse, le niveau des subventions fiscales s’est stabilisé, mais reste élevé et essentiel pour la compétitivité des entreprises innovantes.
Classements :
Remarques :
- Pour les aides fiscales, le classement est précis et publié par l’OCDE.
- Pour les aides directes, le rapport ne détaille pas le top 5 mondial, mais met en avant l’Islande, le Portugal et la France pour le soutien total (fiscal + direct), ce qui reflète leur place de leaders également en aides directes.
Le coût du chercheur en France : un avantage fragilisé
L’étude ANRT 2025 révèle au la France a perdu en attractivité depuis 2011, passant de la 3e à la 7e place dans le classement international du coût du chercheur (après CIR). La chute pourrait continuer avec la baisse du CIR en 2025…
Le coût du chercheur en France reste compétitif grâce au CIR (indice 73, base France sans aide = 100), mais l’écart se réduit avec d’autres pays européens (Espagne, Italie, Royaume-Uni).
Les réformes récentes du CIR, notamment la baisse des frais de fonctionnement et la suppression du dispositif « jeune docteur », ont dégradé la position française et pourraient accélérer la délocalisation des effectifs de R&D.
Sans le CIR, la France serait le 2e pays le plus cher du panel, juste derrière les États-Unis.
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