Un panorama des leviers activables rapidement dans un contexte budgétaire incertain
Pour les directions financières, l’année 2026 s’annonce comme une équation complexe. Les coûts opérationnels continuent d’augmenter, les arbitrages d’investissement se durcissent, et l’incertitude autour du Projet de Loi de Finances 2026 complique les projections. Dans ce contexte, disposer de liquidités suffisantes pour absorber les aléas ou accélérer les projets stratégiques devient un impératif absolu.
Pourtant, nombre d’entreprises n’activent pas l’intégralité des leviers à leur disposition. Certaines solutions permettent pourtant de renforcer la trésorerie dès à présent, sans réduire les ambitions d’innovation ou les plans de croissance. Chez G.A.C. Group, nous accompagnons les entreprises sur l’ensemble du continuum financement : fiscalité de l’innovation, fiscalité locale et énergétique, performance RH, et nous dressons ici un panorama clair des solutions les plus efficaces.
1. Les aides publiques : un soutien direct, puissant et souvent sous-exploité
Alors que les entreprises ralentissent parfois leurs investissements par manque de visibilité budgétaire, les aides publiques demeurent un moyen rapide de sécuriser des marges financières. Les projets peuvent être soutenus à hauteur de 25% à 80%, selon la typologie et la maturité des travaux, et selon la taille de l’entreprise.
Subventions, avances récupérables, prêts, dispositifs régionaux, nationaux ou européens : les mécanismes sont multiples, mais partagent un point commun essentiel pour les DAF. Ils permettent de réduire immédiatement les besoins en trésorerie, en couvrant des dépenses humaines, matérielles ou de sous-traitance qui pèsent habituellement lourd dans les budgets.
L’enjeu n’est pas uniquement de décrocher une aide, mais d’identifier précisément quels dispositifs correspondent à vos projets, votre calendrier et votre profil d’entreprise.
Évaluez les aides publiques mobilisables pour vos projets
2. Le financement fiscal de l’innovation : un amortisseur fiable dans un contexte incertain
En complément des aides directes, les dispositifs fiscaux offrent un avantage décisif : ils s’appuient sur un cadre juridique éprouvé et relativement stable, même dans une période de tensions autour des dépenses publiques.
Le Crédit Impôt Recherche (CIR) en est l’exemple le plus connu. Il permet de récupérer 30% des dépenses éligibles, qu’il s’agisse des salaires R&D ou encore des travaux sous-traités. Le dispositif est non plafonné, même si le taux est abaissé à 5 % au-delà de 100 millions d’euros de dépenses.
Pour les PME, le Crédit Impôt Innovation (CII), désormais fixé à 20%, constitue un complément précieux sur les dépenses d’innovation (dans la limite de 400 000 euros). Le CICo renforce par ailleurs les projets collaboratifs, tandis que l’IP Box, en abaissant l’impôt sur les revenus issus d’actifs de propriété intellectuelle à 10%, améliore sensiblement la rentabilité des investissements technologiques.
Pour les directions financières, ces dispositifs sont bien plus qu’un outil fiscal : ils permettent d’amortir le coût des projets, d’anticiper les budgets, et de dégager des marges de trésorerie importantes d’une année sur l’autre.
Estimez votre potentiel CIR / CII / CICo / IP Box
Comment transformer immédiatement un avantage fiscal en liquidités : le préfinancement du CIR ?
Lorsque les besoins en trésorerie sont immédiats, ou lorsqu’il s’agit de sécuriser un investissement lourd avant arbitrage budgétaire, le préfinancement du CIR devient un levier stratégique. Au lieu d’attendre la restitution ou l’imputation, l’entreprise peut obtenir une avance de trésorerie dès l’année d’engagement des dépenses.
Avec notre partenaire NEFTYS, plusieurs modalités existent. Certaines entreprises privilégient la mobilisation ponctuelle de créances via le « CIR échu », qui permet de récupérer en une seule fois les montants liés aux dépenses de R&D de l’année précédente. D’autres optent pour un dispositif « en germe », avec une avance débloquée progressivement au fur et à mesure des investissements, créant ainsi un véritable soutien de cash-flow tout au long du projet.
Les PME bénéficient quant à elles d’un remboursement immédiat du CIR, un avantage rarement valorisé à sa juste mesure dans la planification financière annuelle.
3. Fiscalité locale et énergétique : un gisement de trésorerie souvent ignoré
Au-delà de l’innovation et du financement direct, un levier souvent discret mais très efficace pour améliorer la trésorerie est la maîtrise des taxes locales et des taxes énergétiques. Depuis 2021, la fiscalité locale a augmenté de manière significative :
- Pour les établissements industriels, les bases locatives utilisées pour le calcul de la taxe foncière et de la CFE, appelées Valeurs Locatives Cadastrales (VLC), ont été revalorisées chaque année en fonction de l’inflation, entraînant une hausse cumulée de +17,25 % sur quatre ans : +0,2 % en 2021, +3,4 % en 2022, +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024 et +1,7 % prévue en 2025.
- Pour les locaux professionnels, les bases locatives sont actualisées chaque année en fonction de l’évolution du marché locatif local. L’augmentation des loyers, appréciée par catégorie, impacte directement le calcul de la taxe foncière et de la CFE.
- À ces revalorisations s’ajoutent les hausse des taux décidées par certaines communes, qui peuvent amplifier significativement le montant final des impositions locales.
La fiscalité locale repose sur des données déclaratives et cadastrales rarement mises à jour. Des erreurs de surface, des usages mal classés, des exonérations non appliquées ou des bases foncières mal recalculées peuvent entraîner des paiements excédentaires importants. Un audit minutieux permet d’identifier ces anomalies, d’obtenir des remboursements rétroactifs parfois conséquents, et de sécuriser les montants futurs.
La fiscalité énergétique constitue une autre source de trésorerie immédiate. Bien que les entreprises s’acquittent chaque année de la TICFE, de la TICGN ou de la TICPE, beaucoup ignorent qu’elles pourraient bénéficier de taux réduits, voire d’exonérations totales pour certaines activités. Là encore, un audit révèle fréquemment des montants indûment versés, récupérables sur plusieurs années.
Ces démarches présentent un avantage décisif : elles ne nécessitent aucun investissement, puisqu’elles reposent sur une rémunération au succès. L’entreprise ne supporte de coûts que si des économies ou remboursements sont identifiés.
Identifiez vos remboursements possibles en fiscalité locale et énergétique
4. Et si vos leviers de trésorerie venaient aussi de la fonction RH ?
La recherche de liquidités ne se limite pas aux dépenses d’innovation, à la fiscalité locale ou aux taxes énergétiques. Une part importante des marges de manœuvre se situe également au cœur de la masse salariale, un poste majeur dans les budgets des entreprises. Trop-versés, paramétrages de paie perfectibles, déclarations sociales incomplètes ou erronées : ces situations génèrent chaque année des pertes financières significatives, alors même qu’elles pourraient être récupérées et réinjectées dans vos priorités stratégiques.
Pour les directions financières, ces enjeux représentent une continuité naturelle de la maîtrise budgétaire. Ils permettent d’agir rapidement, sans remettre en cause les projets RH, et parfois même en les rendant possibles. L’audit des charges sociales et l’audit DSN ouvrent ainsi des perspectives de trésorerie additionnelles, souvent peu mobilisées, mais pleinement compatibles avec une démarche globale de performance économique.
Si vous souhaitez explorer ces leviers complémentaires et comprendre comment la fonction RH peut devenir un moteur de sécurisation financière, nous vous invitons à consulter notre article dédié.